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Jusqu'où repousser les limites de l'assurance ?

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Norbert Girard
Secrétaire général de l’Observatoire de l'Évolution des Métiers de l'Assurance (OEMA

 

Jusqu'où repousser les limites de l'assurance ? Arrivé au terme de ce focus, il ressort que les réponses proposées résonnent différemment à l'aune du métier et de son cadre d'exercice.

S'agit-il d'élargir son territoire d'intervention ? Cette optique est en effet souvent privilégiée. S'agit-il de rester dans le cadre initial en recomposant les espaces ? Ces deux voies complémentaires, non exclusives l'une de l'autre, semblent être dorénavant partagées par le plus grand nombre. Dans les faits, l'enjeu consiste autant à optimiser l'existant qu'à en densifier le contenu.

Car l'essence même du métier d'assureur ne nécessite pas d'être repoussée ou réinventée. Il n'est pas besoin non plus de remettre en question ou de réécrire les finalités de l'assurance dans son rôle social et économique.

Pour autant, une (r)évolution de taille s'impose à la profession : adopter une culture véritablement servicielle, non plus basée sur la technique mais sur les modes de vie et les usages. Changer radicalement les postures professionnelles pour passer du seul « quoi » au « comment »…

Face une société de défiance et d'immédiateté, dans un monde plus ouvert et transparent que jamais, la place historiquement détenue compte moins que la confiance gagnée. Aussi cet objectif éminemment stratégique repose-t-il sur la reconnaissance qui sera allouée aux assureurs par les bénéficiaires de leur action. Déjà, en passant d'une logique d'indemnisation pécuniaire à des prestations en nature, les assureurs ont repoussé un cran plus loin la manière de mettre en œuvre la promesse initiale faite à la souscription du contrat. Ce faisant, ils ont aussi accru le niveau d'exigence d'un assuré-consommateur qui attend désormais de la profession qu'elle assure non pas seulement ses risques mais sa quiétude permanente.

Espéré ou attendu, le « produit » d'assurance n'est ni un chèque ni même une prestation, c'est une présence efficace et discrète préservant nos quotidiens en un long fleuve de tranquillité. Bien au-delà de tout ce que les artifices pourront jamais proposer, c'est avant tout par l'excellence des relations interpersonnelles que les assureurs pourront tenir ce rôle de « rassurance » en l'avenir.

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