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Demain l'assurance

  • Pourquoi vouloir rendre plus lisibles les contrats d’assurance ?

    De toutes façons, les assurés ne les lisent pas !

    Certes, mais quand il faut faire fonctionner ce contrat, le client se retrouve face à un volume de plusieurs dizaines de pages rédigé dans un jargon incompréhensible ou pour le moins déstabilisant car sujet à interprétation.

    Les assureurs sont-ils pires que les autres fournisseurs de services ? Leurs contrats sont-ils plus rébarbatifs que d’autres tels que ceux de la banque, des FAI, des loueurs de voitures, de télésurveillance, etc. ? Certes non !

    Mais la différence est que pour toutes ces activités, le service fonctionne sans faire appel au texte : la connexion internet fonctionne sans avoir à se plonger dans la littérature absconse ; la voiture de location est mise à disposition avec un minimum d’informations et son utilisation ne requiert pas de se référer au contrat signé ; l’installation de télésurveillance est opérationnelle sans pour autant avoir à lire les dispositions inintelligibles. Le contrat n’est consulté qu’en cas de conflit.
    C’est là que l’assurance se distingue car pour utiliser le contrat, il faut se référer aux conditions générales et particulières. De là nait un sentiment d’insécurité, de suspicion, voire de défiance à l’encontre de l’assureur.
    « Protéger » l’assuré revient à faire qu’il se sente en sécurité dès lors qu’il a souscrit un contrat d’assurance. Alors comment peut-il se sentir en sécurité quand il sait qu’en cas de pépin tout est soumis à l’interprétation d’un texte juridique peu compréhensible ?

    De nombreux acteurs de la profession sont maintenant convaincus qu’une meilleure compréhension des documents d’assurance est un facteur d’amélioration de l’image du secteur et de la relation client et de nombreuses initiatives sont prises dans ce sens.

    C’est pourquoi le Think-Tank DEMAIN L’ASSURANCE a procédé en 2023 à une réflexion sur ce thème. Une conférence a marqué le début des échanges, la publication du présent Livre Blanc en constitue la seconde partie. Que les nombreux contributeurs en soient remerciés, et, en particulier pour leur soutien, Wakam et la Médiation de l’Assurance.

    Il est téléchargeable ici : LIVRE_BLANC_TRANSPARENCE_V Définitive.pdf

    Il est également lisible en ligne en suivant ce lien.

  • Pour un marketing réconciliateur dans l’assurance : interview de François Forge

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    En amont de la conférence du mercredi 27 septembre organisée par le Conseil Scientifique de l’Adetem, Demain l’Assurance et Insurtech France (inscriptions ici), François Forge, Fondateur de Volund Consulting, (Ex Aésio, Wakam, Axa) répond à nos questions :

    Question : Fut une époque où Milton Friedman clamait que « l’entreprise a une et une seule responsabilité sociale : accroître ses profits » : une telle vision de l’entreprise est-elle encore possible de nos jours ? Pourquoi ?

    François Forge : Cette vision semble aujourd’hui dépassée, notamment en Europe où les populations considèrent majoritairement que le profit n’est que l’un des paramètres d’une équation qui doit désormais prendre en compte la notion de durabilité. En d’autres termes, une entreprise doit être en mesure d’assurer un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs… C’est la définition même du concept de développement durable qui s’est progressivement imposée au milieu des années 2000.

    Cette prise de conscience est d’ailleurs quasiment native chez les générations Z (1997-2010) et Alpha (2010-2024) qui représenteront d’ici 2050 la majorité de la population active. Pour ces individus (du moins les Zoomers), le besoin d’engagement et la quête de sens sont fondamentaux et parfois même supérieurs à notion d’accroissement des profits. Par ailleurs, les défis majeurs qui les attendent, comme le dérèglement climatique, risquent d’accentuer cette tendance.

    Enfin, il existe également des entrepreneurs au sein de la génération X (1965-1980), qui à leur manière considère que l'entreprise à une responsabilité, voire un dessein, envers la société. Elon Musk, aussi controversé soit-il, s’est ainsi fixé comme objectif « d’assurer la survie de l’humanité » à travers les activités de son groupe. En effet, Tesla produit des véhicules électriques qui aspirent à réduire les gaz à effet de serre responsables du changement climatique. SpaceX de son côté ambitionne de créer une civilisation multi-planétaire et ainsi de limiter notre dépendance à une seule Terre. Neuralink d’éviter que l’humanité ne soit supplantée un jour par l’intelligence artificielle… Même si le magazine Forbes classe régulièrement Elon Musk première fortune mondiale, l’accroissement de ses profits ne semble pas être sa première motivation, comme en témoigne d'ailleurs le rachat chaotique de Twitter. Cette manne financière est donc au service d'une cause qui se veut avant tout Environnementale, Sociétale, voire humaniste... mais dont on peut évidemment questionner le mode de Gouvernance.

  • Pour un marketing réconciliateur dans l’assurance : interview de Stéphane Gaudu

    S Gaudu modifié.jpgEn amont de la conférence du mercredi 27 septembre organisée par le Conseil Scientifique de l’Adetem, Demain l’Assurance et Insurtech France (inscriptions ici), Stéphane Gaudu, Directeur Général d'Identité Mutuelle, répond à nos questions :

    Question : Fut une époque où Milton Friedman clamait que « l’entreprise a une et une seule responsabilité sociale : accroître ses profits » : une telle vision de l’entreprise est-elle encore possible de nos jours ? Pourquoi ?

    Stéphane Gaudu : Si j’en crois mes sources Milton Friedman n’avait pas de lien avec la Mutualité… même par alliance !

    Sa vision de l’entreprise, que je respecte, ne nous concerne pas nous mutualistes, non pas que nous soyons plus vertueux par essence, quoique…, mais parce que l’accroissement des profits n’a jamais été notre raison d’être.

    Je dirai que nos objectifs se croisent avec ceux d’une entreprise, partant de la recherche du profit qui est sa raison d’être elle est aujourd’hui obligée d’être une actrice engagée et au service de la société pour survivre. L’entreprise à mission a de beaux jours devant elle…

    Nous mutualistes n’avons pas de problème de raison d’être, ni d’ancrage social, ayant souvent été créés par des populations qui cherchaient à se protéger collectivement des aléas de la vie… Mais de plus en plus assimilés à des sociétés d’assurance nous devons adopter les pratiques d’entreprise « classique » et dégager du profit pour faire face aux exigences légales et réglementaires et maintenir un haut degré de qualité au service de nos adhérents.

    Nous nous « croisons » donc, gageons que ces exigences d’origines si distinctes conduisent à améliorer le sort de l’ensemble des acteurs concernés : Adhérents, Clients, Actionnaires et plus généralement Citoyens !