En amont de la conférence du mercredi 27 septembre organisée par le Conseil Scientifique de l’Adetem, Demain l’Assurance et Insurtech France (inscriptions ici), Vincent Jullien, Responsable du service Etudes & Insights Clients , CNP Assurances, répond à nos questions :
Question : Fut une époque où Milton Friedman clamait que « l’entreprise a une et une seule responsabilité sociale : accroître ses profits » : une telle vision de l’entreprise est-elle encore possible de nos jours? Pourquoi?
Vincent Jullien : Les études que nous réalisons montrent que nos clients ne raisonnent pas seulement en qualité de consommateurs, mais aussi – et de plus en plus – en qualité de citoyens.
Du point de vue de nos clients, une entreprise ne peut pas se contenter de seulement générer du profit. Elle doit aussi endosser des responsabilités à l’égard de notre société.
Cela implique que nous intégrions à notre stratégie et à nos actions la prise en compte de l’autre, c’est-à-dire nos contemporains : leurs besoins, attentes, et préoccupations.
Dans le propos de Friedman, difficile par exemple de détecter la dimension sociale et environnementale que l’on retrouve dans tout acte de consommation.
Il s’agit pourtant d’une dimension majeure pour que notre société se développe sainement, et pour lequel les clients ont un regard toujours plus expert et exigeant.
Question : Dans le monde de l’assurance, quelle est (pourrait être) la responsabilité sociale des entreprises ?
Vincent Jullien : La notion de « responsabilité sociale » est à considérer au pluriel, tant le champ des possible est vaste.
Par exemple, le creusement des inégalités sociales et la crainte du déclassement sont des sujets sur lesquels un assureur peut agir.
Il s’agit pour cela de proposer des solutions d’assurance qui s’adressent au plus grand nombre, et en cohérence avec le pouvoir d’achat de chacun.
Autre sujet important, la protection de l’environnement, et notamment – mais pas seulement – la question du réchauffement climatique.
Sur ce terrain, les placements ISR (investissements socialement responsables) ont vocation à concilier performance financière et développement durable.
Beaucoup d’épargnants sont soucieux de donner du sens à leur épargne. C’est à nous, assureurs, de les accompagner avec de la pédagogie et du conseil.
Enfin, l’assurance doit être plus accessible. Les clients veulent des solutions utiles, simples, et qui leur facilitent la vie.
Nous devons donc renverser la perception que peuvent avoir certains clients de leur assureur et de son utilité.
Question : Quels sont vos projets en la matière ?
Vincent Jullien : Nous souhaitons rendre accessible à chaque personne une solution d’assurance, quelle que soit sa situation, et être présents lorsque nos assurés ont besoin de nous.
Nous nous engageons à accompagner le client à tous les moments de sa vie, à rendre l’assurance claire et facile, et à assurer le plus grand nombre possible de personnes.
Ces objectifs sont inscrits dans notre raison d’être. Leur progression est mesurée chaque année grâce à des indicateurs chiffrés.
J’aurai plaisir à vous en dire davantage lors de la conférence du 27 Septembre !