Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Demain l’Insurtech : quatre questions à Chalom Aryé Maman

AryéC_HD.pngChalom Aryé Maman

Passionné par les secteurs immobilier et financier, la couverture de risque et donc l'assurance l'amène à concevoir des produits à la lisière de ces secteurs.

Diplômé en Finance et Mathématiques de Dauphine et Ingénieur

Demain l’assurance : Data et assurance : Simple renouveau ou relais de croissance ?

Chalom Aryé Maman : Autrefois, la data était mal connectée et mal organisée, et reposait surtout sur des modèles mathématiques sous-jacents qui n’étaient pas optimums. Les modèles utilisés étaient extrêmement compliqués parfois en dépit du bon sens. L’évolution dans les modèles a permis d’introduire au-delà des notions actuarielles traditionnellement employées, une approche fondée sur le Big Data.

L’utilisation de la data au sein de l’assurance est à la fois un renouveau et un relais de croissance du fait que les données maniées sont les mêmes, mais ce sont les modèles qui ont évolué. QuietRent propose un produit dont le concept n’est pas forcément nouveau mais dont la gestion du risque est totalement révolutionnaire.

En France, nous restons dans un pays où l’Open Data n’est pas généralisée pour des raisons légales, éthiques ou simplement commerciales. A ce titre, plusieurs innovations techniques ont émergé au gré des ouvertures dans le cadre d’étude par des courtiers ou des assurances dans leur set de données généreusement gardé. 

Demain l’assurance : L’éthique devient-elle une dimension incontournable, ou juste le sujet d’un nouveau « greenwashing » ?

Chalom Aryé Maman : L’éthique dans l’assurance inclut une dimension sociale ou environnementale, et non plus simplement financière. Il existe un set de produits qui doivent, par leur caractère obligatoire, répondre à une certaine transparence attendue aujourd’hui par les clients plus concernés. En ce sens, on peut imaginer des modèles plus vertueux avec la redistribution totale ou partielle des bénéfices à l’instar de certaines startups. D'autres offrent une mutualisation du risque permettant aux profils les plus risqués de bénéficier d’une couverture.

Il ne s’agit pas d’un nouveau « greenwashing » puisqu’il y a beaucoup d’entrepreneurs qui parlent d'impact dans leur stratégie, des certifications, et qui ont sincèrement à cœur de créer un nouveau monde de l’assurance en plaçant l’éthique au centre de leurs préoccupations. Evidemment des dérives existent car certaines personnes vont utiliser l’éthique uniquement à des fins marketing, avec un traitement inadapté en total décalage avec le concept.

Demain l’assurance : L’innovation part-elle de la technique ou du client ?

Chalom Aryé Maman : L’innovation commence par l’écoute d’un besoin exprimé par le client. Ce besoin peut être nouveau, le fruit de l’évolution des mentalités ou tout simplement une idée qui a déjà été soulevée dans le passé mais qui n’a pu être mise en place à cause d’un pricing inadapté ou de moyens technologiques qui ne permettaient pas d’arriver à un résultat probant. En ce sens, la technique vient compléter et finaliser le besoin d’innovation exprimé à l’origine par le client.

Dans notre approche chez QuietRent, nous nous sommes inspirés des GAPD qui existaient dans la banque. Mais à partir du moment où l’on a sondé des investisseurs, nous avons remarqué qu’ils avaient des difficultés à appréhender des modèles financiers ou mathématiques qui permettraient de créer ce produit et donc d’offrir cette innovation aux clients. Notre proposition de valeur est de partir de ce besoin exprimé et de convaincre des assureurs par des approches mathématiques inédites venant d’autres secteurs et de le transposer dans le secteur des garanties locatives pour enfin offrir ce produit.

Demain l’assurance : Empathie et assurance : antinomiques ou complémentaires ?

Chalom Aryé Maman : S’il est vrai que le business model même de l'assurance repose sur plus de primes que de sinistralités, L’objectif d'un assureur est d’accepter des profils à risque avec des prix bien « pricés ». L’empathie et l’assurance sont complémentaires puisque si l’objectif de l’assurance reste la couverture d'un risque, l’empathie est alors nécessaire pour considérer la mutualisation dans des situations objectivement compliquées.

L’empathie permet également une agilité d’esprit pour proposer des nouveaux produits dont l’objectif final est d’aider le client ou l’entreprise en fonction des secteurs. Ainsi, chez QuietRent, avec le soutien d'assureurs à l'écoute, nous concevons des produits innovants et sur-mesure pour répondre aux enjeux des professionnels de l’immobilier. Produits difficiles d'accès à l'époque pour les entreprises jeunes ou jugées moins solvables.

Les commentaires sont fermés.