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Insurtech

  • L’assurance post Covid avec Insurtech France: téléchargez le livre blanc

    Rédiger un livre blanc sur le thème de l’assurance post-covid représente un véritable défi. Les « vagues » se succèdent et la réalité en 2021 ne sera sans doute plus jamais celle du monde d’avant. Il s’agit donc d’un exercice éphémère et par conséquent périssable.

    Toutefois, des lignes fortes se distinguent du fracas ambiant.

    Nouvelle image - Copie.pngChangements des attentes des clients et des citoyens dans leurs relations aux marques et aux institutions, balancier entre des vagues d’hyperconsommation et en même temps développement de la conscience écologique : le monde est devenu plus complexe à lire, plus imprévisible et les exemples de situations contradictoires en surface sont multiples.

    Dans ce paysage tumultueux, il est que jamais nécessaire de trouver des repères pour avancer et progresser. L’assurance qui protège, qui rassure, alliée à la technologie peut-être l’une de ces boussoles de temps modernes.

    Mais revenons au secteur de l’assurance, cœur des travaux de l’assurance post-covid proposé par Demain l’assurance et Insurtech France.

    Le constat est sans appel, et s’est encore renforcé avec la crise que nous traversons, les Insurtechs ont aujourd’hui un rôle clé et crucial à la fois pour apporter une réponse aux attentes et aux besoins des consommateurs et par leur contribution forte aux transformations vitales actuelles du secteur de l’assurance.

    En effet, les attentes des consommateurs sont très fortes en termes de proximité et de relation, de digitalisation, de transparence, d’éthique et de préservation du pouvoir d’achat.

    Et les grands groupes d’assurance - mutuelles et compagnies - sont en pleine transformation et mènent leur digitalisation sur toute leur chaîne de valeur  (relation clients, tarification, distribution, indemnisation, gestion…) avec de forts besoins. Nous assistons a une transformation profonde des processus et de l’expérience client, avec un véritable coup d’accélérateur.

    Dans ce contexte, les insurtechs se développent, créent et apportent de la valeur aux consommateurs et permettent d’aider à cette transformation. En France, elles sont aujourd’hui plus de 220 (début 2021 selon Kleinblue).

    A l’avenir, leur rôle va encore croître et se renforcer dans notre secteur pour accompagner, accélérer et faciliter la transformation du secteur en poursuivant leurs collaborations avec les grands acteurs ; et surtout pour contribuer à la création d’une nouvelle ère pour l’assurance, plus digitale et plus humaine, plus juste et fortement engagée dans la croissance économique durable.

    Livre Blanc DLA Insurtech.pdf

     

  • Demain l’Insurtech : quatre questions à Chalom Aryé Maman

    AryéC_HD.pngChalom Aryé Maman

    Passionné par les secteurs immobilier et financier, la couverture de risque et donc l'assurance l'amène à concevoir des produits à la lisière de ces secteurs.

    Diplômé en Finance et Mathématiques de Dauphine et Ingénieur

    Demain l’assurance : Data et assurance : Simple renouveau ou relais de croissance ?

    Chalom Aryé Maman : Autrefois, la data était mal connectée et mal organisée, et reposait surtout sur des modèles mathématiques sous-jacents qui n’étaient pas optimums. Les modèles utilisés étaient extrêmement compliqués parfois en dépit du bon sens. L’évolution dans les modèles a permis d’introduire au-delà des notions actuarielles traditionnellement employées, une approche fondée sur le Big Data.

    L’utilisation de la data au sein de l’assurance est à la fois un renouveau et un relais de croissance du fait que les données maniées sont les mêmes, mais ce sont les modèles qui ont évolué. QuietRent propose un produit dont le concept n’est pas forcément nouveau mais dont la gestion du risque est totalement révolutionnaire.

    En France, nous restons dans un pays où l’Open Data n’est pas généralisée pour des raisons légales, éthiques ou simplement commerciales. A ce titre, plusieurs innovations techniques ont émergé au gré des ouvertures dans le cadre d’étude par des courtiers ou des assurances dans leur set de données généreusement gardé. 

    Demain l’assurance : L’éthique devient-elle une dimension incontournable, ou juste le sujet d’un nouveau « greenwashing » ?

    Chalom Aryé Maman : L’éthique dans l’assurance inclut une dimension sociale ou environnementale, et non plus simplement financière. Il existe un set de produits qui doivent, par leur caractère obligatoire, répondre à une certaine transparence attendue aujourd’hui par les clients plus concernés. En ce sens, on peut imaginer des modèles plus vertueux avec la redistribution totale ou partielle des bénéfices à l’instar de certaines startups. D'autres offrent une mutualisation du risque permettant aux profils les plus risqués de bénéficier d’une couverture.

    Il ne s’agit pas d’un nouveau « greenwashing » puisqu’il y a beaucoup d’entrepreneurs qui parlent d'impact dans leur stratégie, des certifications, et qui ont sincèrement à cœur de créer un nouveau monde de l’assurance en plaçant l’éthique au centre de leurs préoccupations. Evidemment des dérives existent car certaines personnes vont utiliser l’éthique uniquement à des fins marketing, avec un traitement inadapté en total décalage avec le concept.

    Demain l’assurance : L’innovation part-elle de la technique ou du client ?

    Chalom Aryé Maman : L’innovation commence par l’écoute d’un besoin exprimé par le client. Ce besoin peut être nouveau, le fruit de l’évolution des mentalités ou tout simplement une idée qui a déjà été soulevée dans le passé mais qui n’a pu être mise en place à cause d’un pricing inadapté ou de moyens technologiques qui ne permettaient pas d’arriver à un résultat probant. En ce sens, la technique vient compléter et finaliser le besoin d’innovation exprimé à l’origine par le client.

    Dans notre approche chez QuietRent, nous nous sommes inspirés des GAPD qui existaient dans la banque. Mais à partir du moment où l’on a sondé des investisseurs, nous avons remarqué qu’ils avaient des difficultés à appréhender des modèles financiers ou mathématiques qui permettraient de créer ce produit et donc d’offrir cette innovation aux clients. Notre proposition de valeur est de partir de ce besoin exprimé et de convaincre des assureurs par des approches mathématiques inédites venant d’autres secteurs et de le transposer dans le secteur des garanties locatives pour enfin offrir ce produit.

    Demain l’assurance : Empathie et assurance : antinomiques ou complémentaires ?

    Chalom Aryé Maman : S’il est vrai que le business model même de l'assurance repose sur plus de primes que de sinistralités, L’objectif d'un assureur est d’accepter des profils à risque avec des prix bien « pricés ». L’empathie et l’assurance sont complémentaires puisque si l’objectif de l’assurance reste la couverture d'un risque, l’empathie est alors nécessaire pour considérer la mutualisation dans des situations objectivement compliquées.

    L’empathie permet également une agilité d’esprit pour proposer des nouveaux produits dont l’objectif final est d’aider le client ou l’entreprise en fonction des secteurs. Ainsi, chez QuietRent, avec le soutien d'assureurs à l'écoute, nous concevons des produits innovants et sur-mesure pour répondre aux enjeux des professionnels de l’immobilier. Produits difficiles d'accès à l'époque pour les entreprises jeunes ou jugées moins solvables.

  • Demain l’Insurtech : deux questions à Anne Caroline Thabault

    Thabault.pngAnne Caroline Thabault

    Anne-Caroline Thabault a 25 années d’expérience dans le secteur de l’assurance. Elle a débuté sa carrière chez AXA en 1997 à la Direction marketing en tant que Chef de produit prévoyance et assurance vie, avant de rejoindre Prudential, filiale anglaise spécialisée en assurance vie qui s’implantait en France. Après 8 ans chez Gras Savoye où elle a travaillé à la Direction affinitaire en tant que Responsable de clientèle, elle a rejoint Chubb en 2012 pour reprendre la Direction des Risques de Particuliers.

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    Demain l’assurance : Qu’est-ce que la crise sanitaire a changé ?

    Anne Caroline Thabault : Notre mode de vie a radicalement changé, nous sommes devenus plus sédentaires que nous ne l’avons probablement jamais été. Notre maison est devenue notre base, le noyau d’où partent toutes les connexions avec le monde extérieur. Les salariés ont recours au quotidien à plusieurs outils internes, mais également externes pour pouvoir communiquer, multipliant ainsi l’utilisation d’applications diverses. Les parents ont dû se familiariser avec les portails scolaires.

    Avant la crise, chaque foyer avait en moyenne 8,2 appareils connectés(*). Cette statistique va probablement plus que doubler en 2021. Nous faisons face à un nombre croissant d’équipements et à une hyper connexion. Nous observons également que la manière dont nous achetons les produits et les services change aussi radicalement. Par exemple, la Fevad annonce une augmentation des achats en ligne de produits et services de 8.5% en 2020.

    Là où la France paie encore majoritairement en espèces pour acheter sa baguette, on se dirige certainement vers le modèle nordique où le liquide a pratiquement disparu et la majorité des transactions passent par le téléphone. Nous avions déjà pris l’habitude de manier la technologie avant la pandémie mais la crise a rendu presque tout le monde plus technophiles et, en même temps, plus dépendants des nouvelles technologies.

    Cette digitalisation est également au service des consommateurs, pour leur offrir une expérience fluide et personnalisée tout en respectant les réglementations en vigueur et la protection des données personnelles. Cependant, cette évolution des modes de consommation voit apparaître de nouveaux risques, comme la cybercriminalité, d'où la nécessité de travailler sur l'éducation et la prévention de ces risques pour les consommateurs et les entreprises.

    (*)Statista Resarch Department, Février 2020

    Demain l’assurance : Le business repartira-t-il as usual ?

    Anne Caroline Thabault : Les réseaux de distribution physiques resteront toujours présents mais cette période a également accéléré l’essor du e-commerce, et nous avons assisté à des changements sur les modèles de distribution. Faire ses achats en ligne, y compris l’assurance, peut être un processus facile et direct. Un client peut se renseigner, comparer et souscrire une assurance.

    Les assurances affinitaires d’un type de produit ou d’équipement connecté se démocratise également et se digitalise. Le digital est au cœur d’une distribution efficace avec une approche « product agnostic » où tout est intégré dans le propre écosystème du distributeur. Tout est rapide, fluide et simplifié. Ces solutions prêtes à l’emploi offrent de nombreuses fonctions : établissement de devis et de prix, solution de paiements, émissions de polices, gestion de réclamations ou de services A titre d’exemple, Chubb a créé une solution d’assurance clé-en-main, Chubb Studio, que ses partenaires peuvent intégrer dans leur propre environnement et personnaliser pour offrir à ses clients finaux une gamme de produits et services d’assurance.