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Demain l’Insurtech : 3 questions à William Béreault

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William Béreault

Expert en Data et en Nouvelles Technologies, William Béreault a, à travers son expérience professionnelle acquise à l’Internationale, chez l’annonceur et en agence, participé à la Conception et à la Vente de nombreuses Solutions Digitales et programmes CRM.

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Demain l’assurance : Data et assurance : Simple renouveau ou relais de croissance ?

William Béreault : Je serai tenté de répondre les deux.

Un renouveau pour des entreprises d’une certaine taille, qui grâce à leur inertie continuent à se développer, mais qui ont parfaitement conscience, qu’il existe de nombreuses brèches dans « la coque du navire », notamment sur la connaissance de leurs clients.

L’apparition brutale d’un contexte global incertain, conjugué à l’arrivée de nouveaux acteurs de type Insurtech, obligent les entreprises plus classiques, à revisiter des thématiques jusqu’alors moins importantes à leurs yeux, comme la data. En travaillant cet actif stratégique, les assurances plus traditionnelles peuvent ainsi revisiter leur business model, pour être plus compétitives et appétentes auprès de leurs clients.

C’est également un relais de croissance extraordinaire, lorsque l’on s’aperçoit in fine, de la formidable opportunité que représente une data parfaitement exploitable (dataReady).

Les Insurtech qui centrées directement sur la data produisent à coûts moindres, disruptent le marché assurantiel ont intégrées cette notion nativement. Cela leur permet d’alimenter efficacement toutes les fonctions de l’entreprise, d’anticiper les risques en modélisant les cas passés. Elles peuvent également créer des offres adaptées en créant de la proximité avec les clients, le tout en dégageant des marges significatives pour l’entreprise et des prix attractifs pour les clients.

Demain l’assurance : S’achemine-t-on vers des stratégies tout digitales ou le phygital trouvera-t-il toujours sa place ?

William Béreault : Pourquoi les futures stratégies, ne s’orienteraient-elles pas vers plus de création de valeur en combinant à la fois la simplification, l’automatisation des tâches lorsque cela est nécessaire, mais aussi renforçant la proximité humaine quand il le faut ?

On a souvent tendance à opposer ces deux notions qui pour moi, sont parfaitement complémentaires. Pourquoi se priver du digital qui permet en temps réel, d’automatiser et simplifier des tâches qui sont à la fois pesantes pour le consommateur mais aussi pour l’employé ?

Je pense que la relation humaine n’a d’importance que lorsqu’elle vous apporte quelque chose qui ne se remplace pas : l’émotion, le plaisir d’être bien reçu ou conseillé, le réel sentiment d’être pris en considération. On remarque aujourd’hui dans de nombreux domaines que cette dualité devient en fait une complémentarité. Par exemple dans les RH on cherche à la fois à digitaliser c’est à dire industrialiser des processus, en répartissant des tâches simples dans des outils qui permettent une mesure, mais on cherche également à créer plus de lien, plus de motivation avec les sciences humaines, grâce à des personnes qui parlent à d’autres, pour créer et donner du sens à ce que l’on fait.

Demain l’assurance : L’innovation part -elle de la technique ou du client ?

L’innovation est partout ! Elle n’est pas seulement du ressort de la technique mais de bien des sujets : business model, process, managériale, …

Bien souvent l’innovation émerge du besoin des clients sur un marché connu. En arrivant à maturité ce marché n’est plus aussi bien traité ou devient trop coûteux aux yeux des consommateurs. Dans ce cas on cherche à améliorer l’existant et cela se résume à travailler sur deux axes : La valeur perçue et le coût de revient. On va alors partir des nouveaux besoins à satisfaire des clients et innover pour « Disrupter » c’est-à-dire raccourcir la chaîne de valeur actuelle, pour atteindre ces objectifs.

Dans d’autre cas, on innove sur des sujets non matures, sur lesquels il n’existe pas de besoin client, ni de marché à date. C’est en quelque sorte un pari sur l’avenir. Bien souvent, une technologie peut-être en effet le démarrage d’un futur cas d’usage ex : L’imprimante 3d à été d’abord une technologie sur laquelle on a trouvé des cas d’usages avec le temps.

En conclusion, l’innovation n’est pas uniquement liée aux aspects technologiques.

Si on devait donner une définition simple, je pense qu’innover c’est en quelque sorte la capacité qu’a une entreprise, à se réinventer en permanence.

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